Principe de l’antibiothérapie locale
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Principe des ciments aux antibiotiques
Les ciments sont des dispositifs largement utilisés en orthopédie. Il sont constitués de polyméthacrylate de méthyle (PMMA) et servent depuis des dizaines d’années à « cimenter » des prothèses, c’est-à-dire permettre leur fixation et leur intégration au sein de l’os du patient.
Ces ciments constituent un corps étranger, et nécessitent d’être enlevés lorsque la prothèse est changée. Depuis quelques années, certains industriels ont rajouté dans la composition de leur ciment un ou des antibiotiques comme la gentamicine, la vancomycine ou la clindamycine. Ces antibiotiques sont stables dans ce ciment, qui les délivre à forte concentration pendant plusieurs semaines.
L’utilisation de ciments aux antibiotiques est assez fréquente lors des changement de prothèse. Ces ciments sont utilisés comme « spacer » dans la pseudarthrose septique, pour combler transitoirement une perte de substance avec greffe osseuse.
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Exemple de pharmacocinétique de la gentamicine (en rouge) libérée par un ciment à la gentamicine. Les concentrations locales sont extrêmement fortes initialement (échelle logarithmique) puis diminuent avec le temps. En vert et en bleu, il s’agit de la pharmacocinétique respective de la gentamicine et de vancomycine libérées par un ciment innovant contenant ces deux antibiotiques (gentamicine et vancomycine), avec de très fortes concentrations initiales, très au dessus de concentrations bactéricides, et ce pendant plusieurs jours.